NAIROBI, 23 novembre (Reuters) - Les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) ont détruit un aéroport près de la ville ancienne d'Axoum, ont annoncé lundi des médias affiliés au gouvernement éthiopien, qui a fixé aux forces rebelles un ultimatum de 72 heures pour capituler.
Le Premier ministre Abiy Ahmed a demandé au TPLF, qui dirige cette région montagneuse de plus de cinq millions d'habitants, de déposer les armes d'ici mercredi sous peine d'un assaut contre la capitale régionale Mekele.
Le président du Tigré, Debretsion Gebremichael, a déclaré à Reuters que cet ultimatum était une couverture pour que les forces gouvernementales puissent se regrouper après leur défaite, selon ses dires, sur trois fronts.
Aucune des deux parties partie n'ont commenté les déclarations de l'autre, et Reuters n'a pas pu vérifier de manière indépendante ces informations, l'accès au Tigré étant limité et les communications coupées pour l'essentiel.
Le conflit, qui a éclaté le 4 novembre, a déjà fait des centaines, voire des milliers de morts et a poussé près de 40.000 Ethiopiens à se réfugier au Soudan voisin. Il s'est étendu au-delà du Tigré, le TPLF ayant tiré des roquettes dans la région voisine d'Amhara et à la frontière avec l'Erythrée.
Les appels internationaux à la médiation, lancés par l'Organisation des nations unies (Onu) et par d'autres pays d'Afrique et d'Europe, n'ont jusqu'à présent pas abouti.
Les Nations unies ont exhorté lundi l'Ethiopie à assurer la protection des civils face à la menace d'une offensive à Mekele.
(Omar Mohammed et Andrew Cawthorne, version française Laura Marchioro, édité par Blandine Hénault)
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